Je me représente le tracé d’une ligne sur laquelle écrire, une branche depuis laquelle crier, ou bien encore les frontières de l’autre que j’inonde.
Pourtant, je cherche mes mots quand on me demande ce que je fais. Je n’ai qu’à prononcer le mot pole dance pour que tout le monde s’imagine savoir qui je suis.
Alors, mon arrogance s’anime.
Moi je ne vole pas, je grimpe.
Je ne danse pas, je frappe du poing.
Or si je peins des ailes sur mes muscles, n’est-ce pas qu’il m’arrive encore de céder à l’envie de plaire ?
Depuis combien de temps je suis perchée là, à l’aube de mes rêves — comme une oiseau sans ailes, tombée du ciel ; vissée au plafond, donnée aux poissons — ?
Oiseau de nuit, je déjoue l’équilibre, creusant le bleu d’un sillon, au bout duquel, peut-être, on m’ouvrira les portes du jour.
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