Écorchée vivre

 

Quelles parts du traumatisme m’appartiennent-elles vraiment? Lesquelles sont alimentées – voire construites – par des croyances collectives? 

Dans quelle mesure ces croyances constituent-elles une seconde violence?

Le “V…” est il un processus étendu qui commence bien avant et s’étend bien après “L”?

Est-il possible, par le corps et par un retour à l’organicité de se ré-approprier le “i” de l’expérience du viol?

Écorchée vivre explore l’idée que refuser d’associer viol et souillure c’est refuser de se ranger du côté de ses bourreaux. Cette performance raconte qu’un viol fait mal, abime, détruit mais jamais ne sali, et que c’est à partir de cette compréhension que peut naitre un profond processus de réparation.

Qu’est-ce que le viol m’a pris?

Qu’est-ce qu’il m’a appris, aussi, sur mon corps, ma sexualité, sur l’intime? 

Cette performance met en avant la force d’une subjectivité à se hisser hors du statut de victime et à puiser dans les expériences les plus traumatiques matière à grandir. Elle revendique le potentiel créateur et transformateur de la destruction et de la perte de soi. Elle fait l’éloge d’un combat féministe et libérateur nourri par la recherche de réconciliation intérieure.